Du 27 au 30 août 2025
Du Danube à l’Aveyron - Sur les traces d’Ilarie Voronca

Sur les traces d’Ilarie Voronca
L’association Le Grenier Poésie Ilarie Voronca organise à la Menuiserie de Rodez un mini-festival en hommage à l’écrivain franco-roumain Ilarie Voronca.
L’association Le Grenier Poésie Ilarie Voronca organise à la Menuiserie de Rodez un mini-festival en hommage à l’écrivain franco-roumain Ilarie Voronca qui trouva refuge en Aveyron de juin 1943 à septembre 1944 et qui poursuivit sa relation épistolaire avec ses protecteurs, Jean et Elise Mazenq, instituteurs à Moyrazès, jusqu’à sa mort tragique survenue en avril 1946. Nous avons demandé à six artistes de talent d’adapter quelques œuvres de Voronca et la trilogie que nous avons publiée sur le sujet. Nous sommes heureux de vous proposer le programme suivant :
• Voronca, une âme ardente - Mercredi 27 août à 20h30 (durée : 30 minutes)
Suite à la lecture de la biographie Invisible Voronca – Itinéraire d’un écrivain en exil pour l’éternité de Christiane Chaule-Balducci (Librinova), le poète conteur Jean-Sylvain Savignoni nous livre ses impressions personnelles.
Résumé : Cette liberté rarement acceptée s'implique dans la licence des mots. Elle ne dédaigne pas Les dérèglements de toutes sortes et transports en tous genres dont la liste nous serait fastidieuse, voire gênante... Quand le monde dort, le poète travaille et quand le monde travaille, le poète s'endort. Montré du doigt, moqué, parce que souvent immature, le dit- poète se dissimule. Fait-il semblant ? Fait-il exprès ? Bien malin qui saura dire ! Il faut faire avec ça, absolument. On croit rêver quand on voit un ? Dites-vous ? Eh bien, vous avez entièrement raison !
• Inaudible, Voronca ? - Mercredi 27 août à 21 h (durée : 40 minutes)
Textes extraits de la biographie Invisible Voronca – Itinéraire d’un écrivain en exil pour l’éternité de Christiane Chaule-Balducci (Librinova) choisis et lus par Marie Lahontang, mis en musique par Sylvie Saint-Fleuret.
Résumé : Une invitation à saisir le fil d’une voix pour cheminer dans les entrelacs poétiques d’une errance existentielle féconde.
• La Confession d’une âme fausse - Jeudi 28 août à 20h30 (durée : 1h)
Récit d’Ilarie Voronca rédigé avant son séjour en Aveyron, adapté et interprété par Flavie Castagné.
Résumé : « C’était un chirurgien étrange qui vous enlevait l’âme en un tournemain. ». Que faire d’une âme usée, abîmée par les peines de la vie ? Que faire de la souffrance morale ? Ici, un chirurgien arrache les âmes en peine et en greffe de nouvelles prélevées sur des cadavres, mais bien sûr nettoyée des tourments de leur ancien propriétaire. Un personnage, qui pourrait être n’importe qui, en dehors du temps, un humain, enfermé volontaire sur le plateau : sa chambre, sa cage… Un petit humain, seul, qui tâte les bords de son cadre, se heurte aux parois, se débat avec et contre lui-même jusqu’à ce qu’une autre voix que la sienne émane de son propre corps par sa propre bouche et lui raconte une autre histoire ; miroir au reflet autonome, une confession, celle d’une âme étrangère.
• Henrika - Vendredi 29 août à 14H et samedi 30 août à 15h (jeune public, durée : 50 minutes)
Conte philosophique écrit par Ilarie Voronca à l’école de Moyrazès pour Suzette Mazenq, la fille de ses protecteurs, réédité et commenté par Christiane Chaule-Balducci, Suzette et François Mazenq-Belmonte (éditions Librinova), adapté et interprété par Flavie Castagné et Emma Hugon.
Résumé : Un jeune garçon en quête d’aventures se retrouve seul dans un village de jouets cabossés qui ont fui leurs anciens propriétaires violents et cruels. Dans ce monde-ci les objets jouent le rôle qu’ils se choisissent et en changent à leur guise. Si, dans un tribunal, on condamne à mort, juge et accusé finissent par tomber dans les bras l’un de l’autre : tout cela n’est qu’un jeu, une mise en scène sans conséquence... Il semblerait bien que les adultes aient oublié les jeux de leur enfance...
• N’avoir pu vivre qu’en possédé - Vendredi 29 Août et Samedi 30 août à 20h30 (durée : 1 h)
Textes extraits du Petit manuel du parfait bonheur d’Ilarie Voronca et Van Gogh ou le suicidé de la société d’Antonin Artaud choisis et interprétés par Flavie Castagné, Emma Hugon et Marie Estublier.
Résumé : A propos de Voronca : « Voir grand dans un monde minuscule. Ramener de l’imagination aux proportions de la réalité ou la réalité à celles de l’imagination. » (Voronca, Petit manuel du parfait bonheur). Tentons-le. L’image, le langage acceptent cette bordure avec la dissolution. L’œil, l’oreille et finalement tout le corps cherche à restituer ce qu’il a entrevu avant de se dissoudre. « Apprendra-t-on enfin qu’en fuyant, on se fuit soi-même et qu’on laisse à ce monde des parties de plus en plus essentielles de soi ? »
A propos d’Artaud : « Un beau chef-d’œuvre noir, c’est le seul héritage qu’il importe encore de laisser » dit le vieux comte Cenci dans la pièce d’Artaud, avant de commettre meurtres, viol et inceste, embrasé par la folie ; cette même folie qui fait les poètes. Artaud, bouffon moderne qui, comme Van Gogh se coupait l’oreille et peignait un jaune trop éclatant pour les yeux ternes de ses contemporains, parla trop fort, mordit et fut enfermé, détruit pour avoir fait trop haut éclat d’un peu de vérité.
La Menuiserie de Rodez – Du 27 au 30 août 2025 – Tarifs : 10 € (5 € pour les moins de 12 ans)
Contacts : Association Le Grenier Poésie Ilarie Voronca grenier.voronca@outlook.fr